L’histoire de Notre Dame de Fenestre
Le territoire de la Madone de Fenestre se situe au cœur du parc national du Mercantour, à 1904 m d’altitude, au pied du Gélas qui culmine à 3143 mètres. Au milieu d’un majestueux amphithéâtre, sur la rive droite du torrent de Fenestre, un coteau s’élargit en esplanade. Là, s’élève le sanctuaire dédié à la vierge Marie, connu depuis des siècles sous le nom de Notre Dame de Fenestre.
L’origine du nom de Fenestre, donné d’abord au col sur la route du sel entre le comté de Nice et le Piémont, puis au sanctuaire, provient d’une ouverture à l’extrémité d’un rocher inaccessible (Caïre de la Madone) à travers laquelle on aperçoit un carré de la voûte céleste.
Dans ce site grandiose les païens élevèrent un temple à Jupiter et les premiers chrétiens en hommage au créateur abattront l’idole et dresseront à sa place un autel surmonté de la statue de la vierge Marie. L’existence d’un sanctuaire est attestée à partir du XIII siècle.
Au cours des siècles le sanctuaire a subi les outrages des intempéries dues à la haute altitude, à la neige et au froid, sans parler des incendies comme ceux de 1846 et de 1883. L’église actuelle a été reconstruite à la fin du XIX siècle.
La statue de Notre Dame de Fenestre, en bois de cèdre du Liban daterait du XIIème siècle.
La vierge est assise, elle porte une couronne et dans sa main gauche un globe surmonté d’une croix. Elle tient son fils sur ses genoux. L’enfant donne la bénédiction
et porte un livre ouvert dans sa main gauche. La statue a été couronnée deux fois, en 1762 et en 1826. Cette statue est abritée de l’automne au printemps dans l’église Notre Dame de l’Assomption à St-Martin-Vésubie.